Susana Lopes

A mon sujet ...

.Je suis née dans le quartier berceau du fado "Mouraria" à Lisbonne, c'était un hasard parce que j'ai été élevée dans le quartier de Campolide. Ma mère était une dévote de fado, il a été mon "doudou". J'ai toujours rêvé de chanter la complainte de mon Portugal mais ce rêve est devenu une idée fixe quand ma famille et moi avons quitté notre pays pour la France, en 1971. Mon père ne voulait pas que je chante et j'ai entendu maintes et maintes fois "passe ton BAC d'abord" ... j'ai fait mes études et me je suis mariée, puis sont arrivés les enfants mais le fado ne m'a jamais quittée. Je connaissais tous les lieux, tous les fadistes ... jusqu'au jour où il m'a été demandé de représenter mon Portugal bien aimé et coiffé de fado depuis ... on ne sait pas depuis combien de temps ! Personne ne sait ! Tout le monde brode et lui donne des origines brésiliennes un jour, nord africaines ou autres ... mais personne ne sait et c'est bien ça qui fait la magie du fado, son mystère !

... revenant à mes rêves ... j'ai représenté le Portugal en chantant six fados, depuis je ne me suis plus arrêtée ! En chantant je suis "moi" ... je vis mes peines et mes joies, tantôt "fado-fado" quand la nostalgie et la "saudade" (autre mot magique et portugais), tantôt joyeux ou "canaille" quand je suis d'humeur badine, l'important est que le fado règne.

Ecouter le fado c'est comme la visite d'un temple, le silence est indispensable pour que la prière portugaise descende dans le coeur du fadiste et de ceux qui l'écoutent. C'est pour cette raison que dans les maisons de fado d'antan le présentateur disait "silence ! le fado va être chanté !"

Bon voyage dans mon blog, soyez certains de mon amour inconditionnel pour cette complainte mystérieuse qui s'appelle FADO !

Susana Lopes

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segunda-feira, 19 de setembro de 2011

A Marcha da Mouraria, tem o seu quê de bairrista...

Noite de Santo António em Lisboa